Samedi 27 septembre, 6h30, comme tous les jours depuis des mois je me réveille sans besoin de réveil mais celui-là a un goût particulier puisque c'est le dernier à Phnom Penh.

Je termine mes bagages, distribue quelques affaires que je ne ramène pas en France, puis me dirige dans l'école afin de dire au revoir. Chaque personne croisée, chaque aurevoir me sert un peu plus la gorge. Un dernier déjeuner dans l'école puis vient l'heure de partir.

Nous nous réunissons tous près de la porte de sortie, les accolades, les bisous et les petits mots de chacun finissent par me faire craquer. Les larmes coulent à grosses gouttes. Il est dure de dire au revoir, d'autant plus lorsque l'on ne sait pas quand on reverra les personnes alors qu'on vient de passer 6 mois intenses à leurs côtés, 6 mois d'expérience unique, riche et indescriptible. Je promets que je reviendrai, ne sachant bien sur pas à quel moment.

J'ai maintenant un lien particulier avec ce pays, son histoire, sa population si attachante.

Les heures d'attente dans l'aéroport sont très dures, même pendant le vol je me surprends à avoir de nouveaux les larmes aux yeux à la pensée des personnes que je laisse.

Puis vient le moment d'atterrir en France, sortie du terminal 1 je croise le regard de mes parents, j'ai l'impression que la dernière fois ne date que de quelques semaines, on se prend dans les bras puis mon regard se tourne et j'aperçois Flo, rentré d'Afrique la veille pour me faire la surprise. Un beau retour. Et le soir même un barbecue surprise m'attendait avec des amis.

Le retour est donc moins difficile que prévu pendant ses premiers instants mais je sais qu'un contre-choc culturel m'attend. Déjà depuis dimanche je me surprends à trouver tout très propre, tout me parait riche. Puis en même temps rien n'a changé... Ce qui me fait peur c'est que je ne réalise pas que je suis bel et bien rentrée, j'ai l'impression d'être juste de passage.

En tout cas, je me rappelerai de cette expérience toute ma vie et suis déjà persuadée de garder le contact avec de réelles amitiés créées la-bas.

Sur ces impressions de fin, je vous partage des photos des derniers instants avec les enfants, le staff, les volontaires ou encore des amis rencontrés sur place.

Tchoum reap lire

Aujourd'hui je me suis dit pourquoi pas partager quelques photos de nourriture! Ba oui au final je pense qu'on est tous d'accord pour dire que la bouffe c'est primordial! Et ce n'est pas le cas juste pour nous français. Quelque soit notre nationalité, nous sommes tous obsédés par la bouffe!

Sujet de discussion n°1!!

Voiçi donc quelques exemples de ce que j'ai pu manger ici (liste loin d'être exhaustive ^^)

Au début ce sont des plats khmers ou à tendance asiatique et à la fin plutôt nourriture internationale!

Bon appétit bien sûr :)

J'en ai rêvé, ils l'ont fait...

Après 3 mois ici, j'ai bien compris que le karaoké fait partie intégrante de la culture populaire khmère : la musique est partout, et il suffit de prendre un bus pour comprendre que tous les khmers aiment le karaoké. Et oui au Cambodge, vous pouvez faire 7h de bus avec la diffusion sur la télé centrale d'un karaoké interminable, la musique à fond et le caisson de basse faisant raisonnance sous votre siège.

Alors oui j'avais vraiment envie de participer au moins à une fois à ce type de petite fête.

Dernière journée de cours, les professeurs de l'école proposent donc de fêter ça avec une virée au karaoké. Et bien contre toutes attentes c'était un super moment! Petite pièce intime, super papier à fleurs, sound system de folie, riz fris, Angkor bières et c'est parti!!

Moevai et moi avons pris le micro 2/3 fois histoire de.. Sinon nos camarades khmers se sont fait une joie de chanter pendant 3h! Ambiance chaleureuse, rigolade, bon moment assuré!

Hier je me disais que c'est bizarre car je suis ici depuis deux mois et pourtant j'ai l'impression de ne pas vraiment réaliser. C'est peut-être parce que je n'ai pas encore eu de contre-coup du choc culturel, c'est peut-être parce que je n'ai pas (encore) le mal du pays, c'est peut-être parce que le temps passe tellement vite que c'est comme ci j'étais là depuis hier...

Ou alors c'est tout simplement parce que je prends goût à la vie ici :

s'habiller n'importe comment sans que ça ne choque qui que ce soit,

ne pas se maquiller,

sortir avec seulement un ou deux billets dans une poche et mon vieux Samsung dans l'autre, adieu les sacs à main,

ne pas résister à la tentation de prendre une moto plutôt qu'un tuctuc,

ne pas cuisiner,

manger où je veux quand je veux,

parler français puis d'un coup avoir le cerveau chamboulé parce qu'un anglophone est arrivé dans la pièce,

découvrir chaque jour un nouvel endroit où grignoter de bonnes choses,

s'étonner à chaque français croisé dans la rue (alors que mon dieu comme les franchies sont présents),

aller au sport à 3 sur la moto de ma collègue Khmer (n'est-ce pas Cindy?) et être une nouvelle fois les seules blanches la-bas,

rencontrer des volontaires, bien s'entendre avec eux, puis devoir leur dire aurevoir, puis en accueilir d'autres et leur dire aurevoir encore,

continuer d'être contente d'entendre "Hello Teacher",

savoir que tout ce que je peux faire ici dans le cadre de ma mission est pour le bien de ces petits bouts qui m'entourent,

sourire tout le temps, à tout le monde et pour rien,

....

(Mais rassurez-vous j'ai un billet d'avion pour le 27 septembre!)

Ci-desous un bric-à-brac de photos, parce que je sais que vous attendez ça :)

Une histoire de vie certes, mais pas la mienne!

Cette histoire de vie là m'a vraiment bouleversé! Allez savoir pourquoi...

Dimanche, un peu comme une fin de dimanche en France, nous décidons avec les volontaires d'aller au cinéma. Je propose ce film car il a été tourné à Phnom Penh, son titre est en fait une phrase courante ici qui nous évoque donc quelque chose, et c'est l'histoire d'un garçon et d'une fille que rien ne prédestinait à se rencontrer et pourtant.. Jusqu'ici rien de spécial, typiquement un film de fille... 

Puis plus nous rentrons dans le film plus je me sens remplie d'émotions. Les images nous montrent une ville dure, très pauvre, où la prostitution est le seul recours pour certaines filles et où l'amour semble plus guidé par l'argent qu'autre chose. Ce pauvre garçon qui ne demande rien mais qui, naïf, tombe dans le piège. A cela vient s'ajouter le VIH.

Je réalise donc comment était Phnom Penh il y a encore peu de temps et ça fait mal au coeur. Oui car ce film est tirée d'une histoire vraie. Les choses sont-elles vraiment différentes aujourd'hui? Je m'aperçois que j'ai beau vivre ici, je ne connais pas encore tout et j'ai encore tellement de choses à apprendre et à comprendre sur ce beau pays..

Après quelques jours passés à Siem Reap avec mon amie péruvienne Dani, voiçi venu le temps de se dire au revoir! Nos chemins se séparent ici après un mois et demi d'aventures passées ensemble à l'école ou ailleurs.

Chacune continue sa route!

Alors qu'un peu d'appréhension pourrait être légitime, un sentiment de quiétude et de bien être domine. Je suis dans ce bus en direction de Phnom Penh, première fois que je traverse le pays seule, mais je me sens bien! Je me suis faite une amie avec qui j'ai partagé de très bons moments pendant ces 6 semaines, j'ai découvert une nouvelle ville qui est superbe et des temples plus que magnifiques! Je repars donc vers phnom Penh et vers la suite de ma mission avec le sentiment d'un premier mois et demi plus que réussi...

Que me réserve la suite?

J'aime que mes weekends soient bien occupés en France, alors je vous laisse imaginer ici!! 

Voiçi quelques photos du dernier weekend à Phnom Penh :

- Vendredi soir : bar sur les toits d'un hôtel pour admirer la vue nocturne de la ville,

- Samedi matin : The Killing Fields : Ancien camp d'extermination pendant les Khmers Rouges donc autant dire pas drôle du tout mais c'est un lieu très émouvant et intéressant,

- Samedi midi : Mama Wangs, Noodles Bar! MMMhhh!

- Samedi soir : peruvian food : soirée aux couleurs du Pérou avant le départ de mon amie Dani,

- Dimanche après-midi :boat trip pour finir le weekend tranquillement!

Qui veut me rendre visite ? :)

Certaines choses peuvent paraître tellement ennuyantes lorsqu'elles sont faites en France, et pourtant si différentes ailleurs...

Ce matin, 6h30, impossible de dormir plus longtemps, comme tous les jours... 

Je décide de flaner un peu puis de profiter d'une chaleur pas encore trop étouffante pour aller faire mes courses.

Je pars seule à travers les petites rues de mon quartier. L'être humain est, je pense, fait pour s'adapter rapidement aux nouvelles situations. Un quartier que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines me parait déjà tellement familier.

Je serpente donc les rues ; tous les 100m je me fais acoster par les tuc-tuc, l'emblème des pays asiatiques :"Tuc-tuc M'dame", "Tuc-tuc lady"! Je réponds toujours avec un sourir "Ate Orkun" (soit "non merci".Ca y est je connais quelques mots)!

Puis un motodop (moto-taxi) m'arrête : "How long will you live here?"  LIVE, j'ai bien entendu live. Cela peut paraitre annodin mais au quotidien, c'est tellement agréable de ne pas être considéré que comme un simple touriste qui a de l'argent.

Bref, une courte discussion mais qui donne le sourir car cette personne semblait respecter ce que je fais ici:

- How long will you live here ?

- I'm gonna stay six months

- Really, working? working?

- Yes, I'm a french volunteer

- Ohh, NGO ?

- Yes, it's a khmer and international school

- Wahooo

Fin de cette courte dicussion avec de grands sourirs!

Le supermarché est beaucoup moins dépaysant puisqu'une très grande majorité des produits sont importés de France, mais les prix en dollars font la différence! On y trouve tout de même des produits jamais vus ailleurs qui nous rappelle que non non nous ne sommes pas à Carrefour mais bien au TH Market de Phnom Penh :)

A la prochaine "histoire de vie"...

Après de longues heures de vol seule, j’ai enfin posé ma valise à Phnom Penh.

Pour la petite anecdote, lors du 1er vol j’étais assise à côté d’un français, nous avons échangé quelques phrases après 4h ; alors que dans le second vol, à peine avais-je trouvé mon siège qu’un gentil vietnamien s’installe à mes côtés : « Hello, how are you ? Nice to meet you ! Where do you come from ? ». Tellement agréable !

Bref, à l’arrivée m’attendaient Terrina, volontaire canadienne d’environ cinquante-cinq ans qui gère beaucoup de choses ici, et Ariane, volontaire française de vingt-deux ans.

La balade en tuc-tuc de l’aéroport à l’école m’a tout de suite mis dans le bain asiatique et la découverte de la colocation aussi. L’appartement est commun à tous les volontaires, sept en tout. Sur place, il y a donc l'école, une Guesthouse appartenant à la directrice de l'école, un restaurant et une piscine pour les cours de sport et les touristes.

La première semaine est plutôt cool puisque les enfants sont en vacances à la fin de la semaine et préparent un spectacle qui aura lieu jeudi soir.

Cette première phase consiste donc à me familiariser avec les lieux, à découvrir un peu les gens et la culture et à m’imprégner du projet concernant la nouvelle école.

Voiçi quelques premières photos pour vous donner un aperçu de mon lieu de vie.

Un prochain article plus détaillé très vite!

See you soon !